L'enquête

Même si cette étude pointe le fait que les consommateurs de produits naturels ont un profil économique, social et culturel plutôt élevé : “Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont nettement plus nombreuses (69 %) que les ouvrières (43 %) à en avoir acheté au cours de l’an passé”, il n’en demeure pas moins qu’une majorité de Françaises ont déjà essayé le bio dans des produits de soins pour le visage (57 %) ou le corps (58%), des produits d’hygiène pour le visage (57 %) ou des produits pour les cheveux (55 %).
Ce passage progressif vers le bio pour ce type de produits répond à une prise de conscience et à des préoccupations à plusieurs niveaux :

• Le souci de préserver son corps et sa santé (cité par 73 % des utilisatrices)
• Le respect de l’environnement (64 %)
• Le bien-être des animaux (56 %)

Il s’agit en effet de produits dont l’application est quotidienne et dont l’innocuité (davantage induite par le bio que par un produit conventionnel) est jugée plus importante. C’est certainement cette prise de conscience fondamentale qui explique la croissance de ce marché et le changement très net des choix de consommation vers le biologique et les produits naturels.

• Le souci de préserver son corps et sa santé
• Les consommateurs ont maintenant conscience que ces produits sont absorbés par la peau et pénètrent donc dans leur corps, ils sont ainsi plus sensibles à la naturalité des ingrédients, plus prudents et exigeants dans la sélection de leurs produits de soins.
  Dès 2005, le 7e amendement de la Directive cosmétique avait interdit l’utilisation dans les cosmétiques de 500 substances classées dangereuses pour l’environnement, suspectées de provoquer des cancers, des mutations, des problèmes de fertilité. Les médias se sont saisis de cette problématique et ont largement diffusés des informations visant à alerter les consommateurs.
• Le respect de l’environnement
• Choisir les produits de beauté bio est devenu synonyme d’un plus grand respect pour notre planète, avec une conscience accrue du bilan écologique désastreux qu’ implique l’utilisation de substances issues de la chimie lourde.
• La fabrication des cosmétiques doit en effet impérativement faire appel à des procédés et des produits non polluants et respectueux de la santé humaine comme de la biodiversité et des équilibres naturels. On peut ajouter à ces aspects réglementaires, l’engagement social, éthique et environnemental affirmé par de nombreuses marques de cosmétiques bio.
• Le bien-être des animaux
• La question de l'éthique vis à vis des animaux est également au cœur de ce débat et le fait que les cosmétiques bio soient non testés sur les animaux est un déclencheur supplémentaire de choix de consommation pour de nombreuses personnes.

D’autre part, si l’utilisation d’ingrédients naturels dans les cosmétiques a véhiculé l’idée d’une efficacité moindre pendant assez longtemps, la tendance est en train de s’inverser : les produits naturels bénéficient aujourd’hui d’une connotation d’efficacité.
Il est devenu clair que là où quelques pourcentages d’actifs étaient noyés dans une masse souvent sans grand intérêt pour la peau, un soin naturel et bio est constitué d’une part active majoritaire avec de fortes proportions d’huiles végétales, d’eaux florales, d’extraits végétaux aux propriétés avérées et parfaitement bien tolérés par la peau.

L’information de plus en plus accessible sur internet, vise à une plus grande transparence quant aux ingrédients, origine des produits et procédés de fabrication et renforce les choix des consommateurs dans leurs différentes exigences de santé et de respect de l’environnement.